Conférences

14h : Table-ronde

L’archéologie face au défi de l’IA : risques, avancées & perspectives

Liste des intervenants à venir

15h : Conférence

Le chevalier au dragon : le chevalier oublié de la table ronde

Emanuele Arioli, historien médiéviste et auteur

Il y a plus de dix ans, le tout jeune archiviste-paléographe Emanuele Arioli découvre dans la Bibliothèque de l’Arsenal, à Paris, les fragments d’un roman de la Table Ronde qui y sommeillait depuis sept siècles. Après une décennie de recherches dans le monde entier, Emanuele Arioli dévoile au grand jour ce roman de la légende arthurienne, véritable bestseller au Moyen Âge, qui fit l’objet de nombreuses réécritures. Il met en scène les aventures teintées d’humour et de mystère du chevalier Ségurant, en proie aux maléfices de la terrible fée Morgane.

16h : Conférence

L’épave phénicienne de Xlendi (Gozo, Malte). Les résultats d’une collaboration internationale sur un gisement à grande profondeur.

Jean-Christophe Sourisseau, Directeur de l’Institut d’archéologie méditerranéenne – ARKAIA, Aix-Marseille Université

Découverte par T. Gambin en prospection profonde en 2009, par 110 mètres de fond, l’épave phénicienne de Xlendi (Gozo, Malte) a d’abord fait l’objet d’un premier travail de relevé photogrammétrique en 2014 qui associait l’université d’Aix-Marseille (Centre Camille-Jullian et LSIS), l’Université de Malte et Heritage Malta dans le cadre d’un projet ANR CONTINT (GROPLAN). Compte tenu de la rareté de ce type de vestige daté de la première moitié du VIIe s. av. J.-C., une équipe internationale, sous l’égide de l’Université de Malte, s’est constituée pour en entreprendre la fouille en 2017. Après 5 campagnes successives (2017-2021), nos connaissances ont énormément progressé et nous offrent l’opportunité de jeter un regard original et singulier sur un pan méconnu des trafics archaïques en Méditerranée centrale.Pour plus d’informations : The Phoenician Shipwreck Project

17h : Conférence

Les domus à Narbonne et en Gaule narbonnaise : architecture et décor

Marion Audoly, Conservatrice du Patrimoine, Directrice des musées et du patrimoine Ville d’Agde.

Le site du Clos de la Lombarde à Narbonne, dont l’année 2023 marque les 50 ans du démarrage des fouilles, constitue une référence pour l’étude de la demeure privée tardo-républicaine et du Haut-empire dans le Sud de la Gaule. Cette mise au jour d’un îlot urbain complet a permis, à travers les travaux de Maryse et Raymond Sabrié, de faire émerger et de documenter les thématiques sur lesquelles de nombreux chercheurs travaillent encore aujourd’hui et que viennent compléter plusieurs découvertes récentes et importantes réalisées dans l’ancienne province romaine de la Narbonnaise.

18h : Retours en images sur 50 ans de recherches au Clos de la Lombarde

Projection du film documentaire Une maison romaine à Narbonne (26’ – 1997) et autres archives

14h : L’origine du monde magdalénien : un gisement paléolithique à Bellegarde

Vincent Mourre,archéologue Inrap, et Oscar Fuentes, Centre National de Préhistoire

En amont d’un aménagement, les archéologues de l’Inrap sont intervenus en 2016 à Bellegarde, entre Nîmes et Arles. Présentant de nombreux atouts naturels, le site, occupé de façon discontinue de la Préhistoire à l’Époque moderne, a livré des gravures du Magdalénien (Paléolithique récent, -20 000 à -14 000) représentant des profils de chevaux et des vulves féminines, découvertes parmi les 24 000 litres de sédiments tamisés lors de l’étude post-fouille en laboratoire.
A l’occasion des RAN 2023, Vincent Mourre (Inrap) et Oscar Fuentes (CNP) viendront présenter la découverte de cet art mobilier exceptionnel issu de ce site de Bellegarde, amené à devenir un gisement du Paléolithique de référence à l’échelle régionale et nationale, au même titre que les grottes de Lascaux ou Cosquer.

légende photo : Plaquette gravée avec un profil de cheval datant du Magdalénien inférieur découverte sur le site de Bellegarde  © Denis Gliksman, Inrap

15 h : LA CANDIDATURE AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO DU
« SYSTÈME DE FORTERESSES DE LA SÉNÉCHAUSSÉE DE CARCASSONNE » : DE LA RECONNAISSANCE A LA TRANSMISSION D’UNE VALEUR UNIVERSELLE EXCEPTIONNELLE 

Anaïs Monrozier, cheffe de projet patrimoine mondial, et David Maso, chargé de mission architecture et archéologie, au sein de l’AMPM

Le Département de l’Aude, via l’Association Mission Patrimoine Mondial (AMPM) porte le projet de candidature pour l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco d’un « bien en série » composé des châteaux d’Aguilar, Lastours, Montségur, Peyrepertuse, Puilaurens, Quéribus et Termes, associés aux fortifications de la cité de Carcassonne. Cette candidature est fondée sur la reconnaissance par le Ministère de la Culture de la « Valeur Universelle Exceptionnelle » (VUE) de cette série de monuments dont l’intérêt culturel dépasse largement les frontières nationales.
La VUE découle de l’histoire de ces sites tous reconstruits dans la seconde moitié du XIIIe siècle, par le pouvoir royal français, à l’issue de la croisade contre les Albigeois. Ce réseau conçu autour d’une cité centrale puissamment fortifiée, constitue un témoignage unique de système défensif territorial de défense, coordonné et homogène, annonciateur des débuts de l’État centralisé en France.Après près de dix années de procédure, le système de forteresses de la sénéchaussée de Carcassonne est aujourd’hui aux portes d’une reconnaissance internationale.
A l’occasion de cette conférence, l’AMPM reviendra sur les particularités historiques, fonctionnelles et architecturales de ce bien en série, présentera l’état d’avancement de la démarche et l’ensemble des enjeux qu’elle sous-entend sur les plans scientifiques, culturels, touristiques et éducatifs.

16h : Saint-Michel de Cuxa, de la destruction à la renaissance. Le roman d’un patrimoine

Olivier Poisson, conservateur du patrimoine, président de l’association culturelle de Cuxa

La destruction presque complète de l’ancienne abbaye de Cuxa au XIXeme siècle a connu beaucoup de péripéties, typiques du destin des abbayes supprimées par la Révolution, mais savoureuses à raconter, dont la moindre n’est pas le rachat des chapiteaux du cloître par un sculpteur américain et leur transfert à New York, dont ils sont devenus un monument incontournable. Au XXeme siècle, une restauration spectaculaire a cependant redonné vie au monument, restauration inachevée qui fait maintenant l’objet d’un projet important et complexe.